Travailler à “rendre l’histoire vivante, tangible et compréhensible”. La cinquième réunion du Comité Scientifique du Terra Sancta Museum approche à grands pas
Le cinquième Comité Scientifique du Musée Terra Sancta ouvrira ses portes officiellement le 24 septembre. Arriveront d’Occident à Jérusalem les 23 membres de l’équipe qui étudie les collections de la Custodie de Terre Sainte depuis 2017, et travaille à la préparation de l’ouverture de la section historique du musée.
Des chercheurs et directeurs de musées de France, d’Italie, d’Espagne, d’Autriche, de Pologne et des États-Unis se réuniront pour discuter des problèmes concernant les œuvres d’art que les Franciscains conservent depuis 800 ans, et de la manière d’en tirer le meilleur parti dans le futur Musée.
Lors de précédentes réunions tenues à Paris et à Jérusalem, le Comité scientifique s’était penché sur diverses questions telles que la sélection des œuvres à exposer au musée, l’étude de la collection, la muséographie et le diagnostic architectural du musée, les rencontres permettant aussi de discuter de questions plus précises telles que le choix des fenêtres, l’éclairage, la conservation et la restauration des œuvres. A cet égard, la Custodie a établi une relation de collaboration avec l’Institut Supérieur de Conservation et de Restauration, institution romaine prestigieuse qui possède actuellement une partie des œuvres en cours de restauration qui seront exposées au Terra Sancta Museum et qui retourneront à Jérusalem avant la fin de l’année.
Durant ces journées de travail yérosolomitaines, les membres du Comité seront informés des progrès réalisés depuis le début de l’année jusque septembre tant dans le catalogage du patrimoine de la Custodie que dans la construction du premier environnement du futur musée. Les thèmes qui seront développés dans les différentes salles du musée consacrées aux dons que les royaumes européens ont voulu envoyer aux frères franciscains au cours des siècles seront également discutés.
Chaque chercheur traitera des zones géographiques dont il est expert. Interviendront : pour l’Espagne et le Portugal, José Luis Valdovinos, professeur d’histoire de l’art à l’Université Complutense de Madrid, pour la France, Michèle Bimbenet, conservatrice générale du département des objets d’art au musée du Louvre, et Danièle Veron Denise, conservatrice honoraire du patrimoine au château de Fontainebleau; exposeront la contribution du Saint Empire Romain Germanique Paulus Rainer, Conservateur des Kunsthistorisches et Directeur émérite de la Kunskammer de Vienne, et Benoit Constensoux, Historien de l’art de la Galerie Kugel à Paris, tandis que Przemyslaw Mrozowski, Directeur général honoraire du Château royal de Varsovie, parlera au nom de la Pologne. Andreina Contessa, directeur du Château et Parc Miramare de Trieste, parlera au nom du nord de l’Italie, et en particulier de la République de Venise, de Lombardie et de Ligurie ; et Barbara Jatta, directrice des Musées du Vatican, parlera au nom des Etats Pontficaux. La discussion concernant le territoire italien se terminera avec la contribution de Jacques Charles Gaffiot et Antonello Ricco, tous deux historiens d’art, qui parleront du royaume de Naples.
Les journées de travail sont attendues avec l’enthousiasme général des participants : ” Dans ce projet, nous travaillons avec une collection fantastique et des collègues fantastiques pour créer un grand panorama. Nous ne voulons rien de moins que de rendre l’histoire vivante, tangible et compréhensible. Ce sont les œuvres d’art uniques et le lieu est incomparable, ce sont les ambassadeurs et les témoins de cette histoire. Ils respirent l’esprit du passé, un passé qui est le fondement de notre être aujourd’hui. Il suffit de montrer les lieux et les œuvres pour raconter leur histoire et apprendre de leurs messages. Il se peut que nous soyons en mesure de rendre une partie de l’histoire commune à toute l’humanité. C’est notre tâche”, a déclaré Paulus Rainer.
Gael de Guichen, qui agit comme consultant pour la Direction générale de l’ICCROM (Centre international d’études sur la conservation et la restauration du patrimoine culturel basé à Rome), a également exprimé sa fierté de participer au projet “Terra Sancta Museum” : “Quand on m’a demandé de rejoindre le Comité Scientifique, j’ai immédiatement accepté car j’ai compris la portée unique de ce projet : faire connaître, en valorisant une collection exceptionnelle et complètement inconnue, la présence et le rôle fondamental des Franciscains à Jérusalem depuis le XIIIe siècle“.
C’est donc dans cet esprit que le Comité scientifique est également attendu à Jérusalem, dans l’espoir que le projet puisse continuer à se développer jour après jour avec le soutien et la contribution de tous ceux qui aiment la Terre Sainte.
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