La Fondation Mansart soutient le Terra Sancta Museum !
Nouveauté de l’année 2021, la Fondation Mansart soutient le Terra Sancta Museum dans son projet de construction ! Spécialisée dans la conservation et la valorisation du patrimoine depuis plus de quinze ans, elle met au service de notre musée son réseau et ses compétences en matière de recherche de fonds. Nous avons rencontré Alexis Robin, directeur général de la Fondation Mansart, pour en savoir plus sur cet engagement et ses motivations.
Bonjour Alexis. Dans un premier temps, pouvez-vous nous raconter comment la Fondation Mansart a-t-elle connu le Terra Sancta Museum (TSM) et qu’est-ce qui a motivé cette collaboration ?
Notre lien avec le TSM c’est Béatrix Saule [1], avec qui Albéric de Montgolfier, président de la Fondation, avaient déjà travaillé sur différents projets. Ensuite, l’exposition « Trésor du Saint-Sépulcre » au château de Versailles, en 2013, a fait découvrir à notre équipe la qualité des collections conservées par les franciscains de Terre Sainte. Aussi, lorsque Béatrix Saule est revenue vers nous avec ce projet de musée qui était en cours de réalisation, Albéric de Montgolfier m’en a immédiatement parlé. Pour lui, c’était une opportunité unique pour la Fondation de soutenir un projet d’envergure avec des collections françaises de grande qualité et qui n’existent plus en France.
Dans le cadre de cette collaboration, vous êtes tous venus à Jérusalem en novembre dernier. Quel souvenir gardez-vous de ce passage ? Qu’est-ce qui vous a marqué de cette rencontre avec le Terra Sancta Museum et les franciscains de Terre Sainte ?
Le plus marquant concernant le musée a été de pouvoir découvrir et mesurer l’étendue et la qualité des collections. À titre personnel, je ne soupçonnais pas que les œuvres puissent être d’une telle qualité et, avec Albéric de Montgolfier, nous avons été stupéfaits par tous les présents qui ont pu être offerts par les cours européennes. Je n’avais jamais vu de vêtements liturgiques aussi beaux par exemple. Le deuxième point marquant a été de prendre conscience de l’ancrage de la communauté franciscaine à Jérusalem et le rôle social qu’elle joue. Elle est vraiment présente à toutes les étapes de la vie, que ce soit pour les écoles, la vie religieuse, l’accompagnement social ou encore la mise à disposition de logements. Et le fait que le couvent de Saint-Sauveur soit dans la vielle ville enracine d’autant plus ce projet. Nous sommes dans un site au cœur de la vielle ville de Jérusalem, à deux pas du Saint-Sépulcre et c’est assez exceptionnel.
Avez-vous une œuvre qui vous a le plus marqué lors de votre visite ?
L’œuvre dont l’histoire est la plus marquante à mes yeux est l’orgue de Bethléem avec les carillons. Le fait d’avoir retrouvé au hasard de fouilles archéologiques au siècle dernier ces instruments qui avaient été enfouis et que l’on puisse redécouvrir la musique et les sons du Moyen Âge grâce à cela, je trouve que c’est extraordinaire. Leur histoire est fascinante et j’ai hâte à la fois de voir dans le musée la façon dont l’orgue sera présenté et d’entendre jouer le facsimilé si l’on arrive à le faire fonctionner.
Revenons à l’action de la Fondation Mansart. Quels réseaux mobilisez-vous pour soutenir le Terra Sancta Museum ? Comment leur présentez-vous ce projet et, jusqu’ici, comment est-il globalement reçu ?
Nous sollicitons en effet plusieurs cercles. Dans un premier temps, il y a le réseau naturel de la Fondation, c’est-à-dire tous les donateurs qui ont l’habitude de nous accompagner sur tous nos projets (château de Maintenon, château de Bagatelle, etc.). Un autre soutien que nous sommes allés chercher, compte tenu du caractère exceptionnel du musée, est celui de la France. Enfin, parce que Jérusalem est exceptionnelle à tous points de vue, nous avons approché un troisième cercle de mécènes, dont un certain nombre d’entreprises qui ont d’ores et déjà fait des promesses de dons.
Très simplement, je leur présente ce projet comme étant le défi unique de créer le premier musée d’art chrétien de Jérusalem, qui viendra répondre aux musées d’art juif et d’art islamique. Les trois religions monothéistes seront donc représentées et cette idée d’équilibre marque beaucoup les gens. Ce musée sera aussi l’occasion de présenter 800 ans d’histoire et de présence des franciscains. Cela est inédit et justifie qu’ils disposent aujourd’hui d’un trésor considérable. C’est donc un musée qui a un sens historique fort. Ce projet suscite beaucoup d’enthousiasme. Jérusalem est un point de repère majeur pour tous, qu’il soit spirituel, historique ou géographique, et je suis très heureux de voir l’émotion que cela provoque chez des profils très différents, croyants ou non. Je pense à la Fondation suisse Evergéte. À l’origine sollicitée pour une simple présentation du projet, leur enthousiasme a été tel qu’ils ont tout de suite proposer de parrainer la salle de la nacre. Jérusalem est un sujet qui rassemble.
Grâce au soutien de la Fondation Mansart, la Fondation abritée Amici Terrae Sanctae, dédiée notamment au financement du musée, a pu voir le jour en France. Pour en savoir plus rendez-vous ici.
[1] Conservatrice du patrimoine et ancienne directrice du Château de Versailles. Directrice du comité scientifique de la section historique du TSM.